Le 06 février 2018, la journée Tolérance Zéro à l’égard des Mutilations génitales Féminines MGF/Excision sera commémorée par le Réseau d’action pour l’égalité des Femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) et ses partenaires.

Les Mutilations génitales Féminines (MGF/excision) sont une pratique qui consiste à enlever en partie ou dans leur intégralité les organes génitaux externes de la femme ou de la fille ou à les meurtrir d’une quelconque autre façon pour des raisons culturelles au autre que thérapeutique.

Les MGF sont une pratique traditionnelle courante dans certaines parties du monde, telles que l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), trois millions de filles sont excisées chaque année et deux cents millions de femmes et de jeunes filles toujours en vie en sont victimes. En 2016, un rapport de l’ONU, indiquait que la quantité de femmes ayant subi l’excision était en hausse, soit près de 70 millions de filles et de femmes de plus par rapport aux estimations de 2014. Cette problématique touche également les pays occidentaux à travers l’immigration. Car, toujours selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 12,5 millions de femmes qui ont subi l’excision, vivent en Occident. Elles proviennent des pays ou l’excision est une pratique forte, se situant entre 25 à 96 % sur l’ensemble de leur
territoire. 1

Cette problématique, est certes, peu abordée au Québec, néanmoins, elle n’a pas de frontières, car ‘’toutes les dix (10) secondes, quelque part dans le monde, une petite fille en est victime et les séquelles qui en découlent peuvent être très désastreuses et les
conséquences peuvent durer toute la vie.

Les MGF augmentent considérablement la liste bien trop longue des multiples formes violences faites aux femmes et contreviennent à la santé des femmes, au bien-être et à l’autodétermination des filles. Elles perpétuent une inégalité entre les sexes et constituent une forme de violation des droits fondamentaux assurés par la Chartre des droits et libertés de la personne au Québec.
À l’occasion de cette commémoration, le RAFIQ invite tous les organismes et Institutions œuvrant dans le secteur de la santé et des services sociaux, les femmes, les communautés concernées ainsi que toute la population Québécoise à dénoncer cette pratique qui touche particulièrement les femmes immigrantes et met à risque les filles du Québec, issues des Communautés pratiquant les MGF/Excision.