Les mutilations génitales féminines/l’excision désignent toutes les procédures chirurgicales consistant à enlever en partie ou dans leur intégralité les organes génitaux externes de la fille ou de la femme, où à les meurtrir d’une quelconque autre façon, pour des raisons culturelles ou autres que thérapeutiques.

Dans le monde, environ 200 millions de femmes et de filles ont subi les MGF. En 2016, un rapport de l’ONU1 indiquait que près de 70 millions de filles et de femmes de plus avaient subi des MGF par rapport aux estimations de 2014. Quelle que soit la forme sous laquelle elles sont pratiquées, les MGF constituent une violation des droits fondamentaux des filles et des femmes à la santé, à leur bien-être et à leur autonomie. Aussi elles perpétuent une inégalité entre les sexes.

Les MGF sont une pratique traditionnelle courante dans certaines parties du monde telles que l’Afrique, le Moyen orient et l’Asie. Elle touche également les pays occidentaux par le biais de l’immigration. Selon l’Organisation Mondiale de la santé plus de 12,5 millions de femmes victimes, vivent en Occident. De 2011 à 2015, le nombre d’immigrants en provenance de l’Afrique était en croissance et représentait pour l’ensemble de l’Afrique : 84 833 immigrantes, soit un pourcentage de 32,9% provenant des pays où l’excision est une pratique se situant entre 25 à 96%.

1Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF, 2016) : Les mutilations génitales féminines/l’excision : un problème mondial. Décembre 2016

Mais les MGF restent peu connues au Québec, les organismes communautaires intervenant auprès des personnes immigrantes ou des femmes des communautés concernées par cette pratique, ne connaissent pas forcément tous les risques associés aux MGF ou ne veulent pas l’aborder car le phénomène reste tabou. Aussi plusieurs témoignages de membres du Comité MGF (RAFIQ) ont laissé apparaître que certaines victimes se sentent très stigmatisées lorsqu’elles ont recours à des services.

C’est pourquoi à l’occasion des douze journées (25 Novembre au 6 Décembre) d’action contre la violence faite aux femmes.

Le RAFIQ

  • Appelle à dénoncer haut et fort les MGF, mais aussi comme un type de violence qui touche particulièrement les femmes immigrantes et qui reste un sujet tabou par peur de la stigmatisation.
  • Invite par la même occasion, les gouvernements du Québec et du Canada à financer les activités visant l’amélioration des services au profit des femmes et filles victimes ou à risque.
  • Lance un plaidoyer pour un meilleur financement des organismes de lutte contre les violences faites aux filles et aux femmes, que sont les MUTILATIONS GÉNITALES FÉMININES.